Récits d’Aventures: J’ai survécu à la mousson à Cuba!
En mai 2012, je suis partie pour un voyage qui me tenait à cœur depuis longtemps : Cuba ! Au cours de celui-ci, j’ai été confrontée à une situation qui aurait pu virer au cauchemar : une inondation spectaculaire en période de mousson !
Ce voyage, je l’ai fait avec mes parents et mon frère en circuit organisé (c’était la première fois que nous partions avec un groupe et non pas seuls), nous étions donc avec 20 autres personnes à Cienfuegos lorsque le temps a commencé à se gâter. Rien d’alarmant à ce moment-là, la pluie tombait comme partout ailleurs, nous privant du soleil qui était présent depuis le début du voyage. L’après-midi, nous avons fait route vers Trinidad où nous logions dans un hôtel en bord de plage, notre seul regret à ce moment-là était que nous n’allions pas pouvoir profiter du sable fin à cause des quelques éclairs. Le lendemain, après une courte visite de la ville de Trinidad (toujours sous la pluie), nous sommes rentrés à l’hôtel où de véritables sceaux d’eau ont commencé à tomber non-stop… Le niveau de l’eau montait assez pour nous obliger à faire des barrages de serviettes de bain sous les portes des chambres afin de l’empêcher de rentrer. Bref, nous avions sans cesse les pieds dans l’eau et ne rêvions tous que d’une chose : quitter Trinidad et retourner à La Havane. Malheureusement, la pluie était trop forte et les routes trop incertaines pour nous permettre de voyager.
Ce n’est que le deuxième jour, alors que le bulletin météo prévoyait une pluie moins forte que nous avons tenté notre chance et sommes partis en direction du nord. Sur la route, le niveau de l’eau montait vite, à tel point que nous avons rapidement eu l’impression de nous retrouver au milieu d’une rivière ! Le courant était fort et l’eau arrivait au-dessus des roues du bus. Adieu les bagages en soute, mais le problème était bien plus grave car avec autant d’eau, nous courrions de nombreux risques : rouler sur des rochers que nous ne pouvions pas voir vu le niveau d’eau et rester bloqués sur place ; voir le bus se retourner à cause du courant et nous noyer dans le mélange eau-boue qui s’infiltrerait ; voir le niveau de l’eau monter encore et noyer le moteur, nous empêchant de fuir cette situation… bref, nous savions à ce moment-là que notre vie était en danger, tout comme celle des nombreux autres automobilistes et locaux vivant ici…
Après d’interminables heures, nous avons fini par retrouver une route non inondée et rentrer à La Havane où nous avons tous pu souffler, essayant tant bien que mal de faire sécher l’intégralité du contenu de nos sacs ayant trempé dans l’eau boueuse pendant plusieurs heures… Le lendemain, nous apprenions que plusieurs personnes avait été portées disparues suite à l’inondation, d’autres ayant dû être évacuées. Notre première pensée fut que cela aurait très bien pu être nous, la situation dans laquelle nous nous étions retrouvés la veille nous a fait prendre conscience de la chance que nous avons de nous en être sortis sains et saufs. Malheureusement, face à une telle situation, la fuite ne suffit pas toujours, la nature est parfois trop forte et trop rapide…
Une semaine plus tard, à l’aéroport, notre vol a été retardé de plusieurs heures. La raison ? Un ouragan venait de pointer le bout de son nez ! Que de stress nous avons pu ressentir là encore alors que nous étions assis sur les sièges de la salle d’embarquement, regardant par les baies vitrées les nuages noirs, la pluie et le vent se déchaîner sous nos yeux… Au bout de quelques heures, le calme revint peu à peu, mais décoller juste après ce genre de tempête, alors que le vent continue à souffler, même normalement, vous fait frissonner sur votre siège.
Cuba aura décidément été riche en émotions, de par le pays en lui-même avec sa culture et na nature exceptionnelle, mais aussi de par son climat qui peut se montrer féroce et mortel. Ainsi, nous nous estimons fort heureux d’habiter des contrées où la nature est plus douce et où nous nous sentons en sécurité. Aussi, faites bien attention lorsque vous voyagez dans des lieux où le climat peut être dangereux : qu’il s’agisse de chaleurs ou froids extrêmes, de vents violents ou de fortes pluies, ne prenez pas à la légères les recommandations qui pourront vous être données pour vous en protéger, et surtout, ne prenez jamais de risque inutile, mieux vaut parfois patienter un peu et arriver sain et sauf que de tenter sa chance et se retrouver dans une situation dangereuse pour sa vie.
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10 commentaires
gwladg17
Ça doit être impressionnant de vivre ça !!
tracesdevoyages
Oh que oui!
Max
belle expérience, très impressionnant
tracesdevoyages
Je n’avais jamais vu autant d’eau tomber en si peu de temps!
travelingaddress
En effet, ça a été riche en émotions! J’aurai eu super peur dans ce bus !
tracesdevoyages
C’était mon cas, plus on avançait et plus le niveau de l’eau montait… nous avions tous vraiment peur!
Florence
C’est chouette de raconter tes voyages passés… J’aimerais tellement prendre le temps d’écrire toutes les aventures et mésaventures qui me sont arrivées ces dernières années. En tout cas c’est un tout autre Cuba que tu nous présentes ici 🙂 Heureusement, on survit toujours à la météo…
tracesdevoyages
Merci, j’ai toujours eu la passion de l’écriture mais avec le temps et le travail, j’avais laissé cette partie de moi de côté jusqu’au printemps dernier où je me suis lancée dans le blogging! C’est vrai que ça prends beaucoup de temps, il m’en reste encore des tonnes en réserve et à chaque fois que j’écris sur des sujets passés comme celui-ci, je dois me concentrer pour récupérer mes souvenirs avec les petits détails auxquels je ne pensais plus et du coup, plus le souvenir est lointain, plus le travail de recherche est important mais aussi agréable car il me permet de me remémorer ces petites choses que j’avais oubliées 🙂
Voyages et Compagnie (@v_etcompagnie)
On a eu droit à la mousson en Indonésie. Et bizarrement on a trouvé que ça apportait du charme au voyage, au lieu de le gâcher. C’est une expérience à vivre au moins une fois.
charlotte.tracesdevoyages
Ici, nous étions trop apeurés par la situation pour trouver que ce soit charmant. Au début il y a eu une période plus douce effectivement où nous avions ce petit côté aventure à l’Hôtel de Trinidad avec l’orage et le début de la mousson. Mais, quand nous nous sommes retrouvés sur la route c’était une toute autre histoire, on sentait vraiment que ce n’était pas anodin (le chauffeur et la guide avaient eux aussi des sueurs froides)…