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Article collaboratif: Les plus beaux monuments religieux à travers le monde: l’Amérique, par 15 blogueurs voyage

Parce que la religion a toujours eu une place importante dans l’histoire et l’architecture du monde entier, et que nous ne cesserons jamais de nous émerveiller devant la beauté de ces bâtiments… Découvrez notre série d’articles collaboratifs sur les plus beaux monument religieux à travers le monde et c’est en Amérique que 15 blogueurs voyages (dont nous) vous emmènent aujourd’hui découvrir leurs coups de cœur.


La Mosquée Al-Rashid (Edmonton, Canada) par Ferdy de Ferdy Pain d’Epice:

La Mosquée Al-Rashid se situe dans le Nord d’Edmonton pas trop loin de mon lieu de travail. Il faut remonter l’histoire pour comprendre que cette mosquée n’est pas l’édifice d’origine, elle a été construite en 1982 pour pouvoir répondre aux besoins des 20 000 musulmans recensés à l’époque. Les premiers musulmans sont arrivés au Canada en 1871, ils arrivaient par bateau et étaient très peu nombreux. Le premier recensement a été fait en 1931, Il y avait 645 musulmans au Canada. Au début des années 30, un groupe de femmes a approché le Maire d’Edmonton pour faire construire une mosquée pour la communauté musulmane. Elles devaient cependant récolter les fonds, $5000 pour le coût du terrain qui ont été entièrement financés par les dons des juifs, chrétiens et musulmans. La mosquée a été inaugurée le 12 décembre 1938. Aujourd’hui Edmonton compte 60 000 musulmans, la mosquée d’origine a été transformé en musée et a été classé comme bâtiment historique dans le Fort Edmonton Park, le plus grand musée vivant du pays.

Son article: Al Rashid Mosque, la plus Ancienne Mosquée du Canada


St Edmund’s Blue Church (Big Valley, Canada) par Seth & Lise de Les Voyages de Seth et Lise:

Au cœur de l’Alberta, le village de Big Valley semble s’être figé dans le temps. De vieux saloons côtoient des petites maisons centenaires et des fermes en bois. Le village est dominé par une colline sur laquelle se trouve l’église bleue de Big Valley, mieux connue sous le nom de St Edmund Church. Cette petite église anglicane a été construite entre 1915 et 1916, suite à un don de 500$ d’une mère de famille anglaise qui avait revendu les vêtements de ses enfants. A l’origine, les murs de l’église ont été peints d’un blanc crème, dans une architecture de style renaissance gothique. Avec le temps, le village a perdu de nombreux habitants. Autrefois peuplé de mineurs et d’ouvriers de chemin de fer, Big Valley s’est peu à peu transformée en ville d’agriculteurs et fermiers. Dans les années 1960, la population a tellement chuté que les messes se sont raréfiées. L’état de l’église s’est dégradé, à cause des hivers froid et venteux de l’Alberta. En 1974, les locaux étaient bien décidés à restaurer la petite église de la colline, mais ils n’avaient pas assez d’argent. Le charpentier du coin a fait don de dizaines de pots de peinture bleu dont il ne savait plus quoi faire. C’est ainsi que la St Edmund Church est devenue l’église bleue de Big Valley ! Aujourd’hui, ce monument pittoresque attire les touristes et les jeunes mariés à la recherche d’un endroit original pour s’unir !

Leur article: Big Valley, le village d’une autre époque


La Basilique Sainte-Anne de Beaupré (Sainte-Anne de Beaupré, Canada) par Annabelle de Les Petits Plaisirs de Matante A:

La basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, à quelques kilomètres à l’est de la ville de Québec, est l’un des cinq sanctuaires catholiques nationaux du Canada et est consacré à Sainte-Anne, mère de la Vierge Marie. Complétée une première fois en 1876, elle fut incendiée en 1922 et reconstruite dès l’année suivante. Toutefois, les premiers projets de construction démarrent dès 1658, plus près du fleuve, et la chapelle devient déjà un lieu de pèlerinage reconnu. Encore de nos jours, chaque mois de juillet, se tient la neuvaine à Sainte-Anne où affluent des milliers de visiteurs. L’intérieur est grandiose et décoré de peintures, vitraux, mosaïques, sculptures sur bois et sur pierre, représentant l’importance de la foi catholique pour le peuple québécois à une certaine époque. Dès votre entrée par les impressionnantes portes en cuivre de la façade, vous serez immergés dans une atmosphère imposant le recueillement dans un décor où se côtoient d’authentiques œuvres d’art. N’oubliez pas de remarquer la statue de Sainte-Anne, entre les deux clochers, qui fut rescapée de l’incendie. À l’intérieur de l’église, outre les traces d’anciens miracles et des reliques de la patronne de l’endroit, on retrouve aussi plusieurs autres chapelles dont celle de l’Immaculée-Conception située à l’étage inférieur. La visite est aussi intéressante sur le site extérieur. En effet, vous pourrez admirer la chapelle commémorative (édifiée en 1878 et ayant récupéré certaines pièces de l’ancienne église de 1788), les stations du Chemin de Croix sculptées dans la fonte, la Scala Santa érigée en 1891 ou la fresque mettant en scène des thèmes liés à l’Histoire des lieux. Sans oublier le cyclorama de Jérusalem qui donne l’illusion d’être au cœur de la ville sainte. Amateurs d’Histoire ou d’architecture, n’hésitez donc pas à y faire un arrêt lors de votre prochain passage sur la Côte de Beaupré.

Son article: Escapade sur la Côte de Beaupré


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La Basilique Notre-Dame de Montréal (Montréal, Canada) par Zoë de Few Miles Away:

Il parait qu’aucun voyage à Montréal n’est complet sans un passage par l’une des attractions les plus visitées de la ville : la Basilique Notre-Dame. Et c’est pour une bonne raison. Surnommée la « ville aux 100 clochers » la Basilique a de quoi surpasser toutes les autres églises, et de loin ! Située dans le quartier historique du vieux-Montréal, la Basilique Notre-Dame est la première église de renommée du Canada, et l’une des plus belles de son genre. Vue de l’extérieur, la Basilique est un bâtiment impressionnant au style néogothique, mais ce n’est rien comparé à la complexité et la décoration élaborée cachée derrière la grande porte de bois.  Préparez-vous à avoir le souffle coupé lorsque vous l’aurez ouvert. Que vous soyez un voyageur spirituel ou simplement curieux, vous ne pourrez pas être déçu par ce monument religieux. Avec un frais d’entrée de $6 vous pouvez choisir de découvrir la Basilique en solo ou de profiter de la visite guidée pour connaître tous les secrets sur l’orgue, la chapelle ou même sur la ville de Montréal. Comme vous pouvez le voir sur ma photo, avec un petit peu de chance (ou quelques recherches sur Internet), vous pourrez même profiter des répétitions de cœurs. De quoi apporter encore plus de grandeur à ce lieu déjà magique.


L’Oratoire Saint-Joseph (Montréal, Canada) par Amélie de Ameloche Voyage:

L’Oratoire Saint Joseph de Montréal est l’une des activités touristiques les plus visitées de la ville. Et pour cause, elle est inspirée de la Basilique du Sacré Cœur de Montmartre. Oui en tant que Parisienne je vais toujours chercher à l’autre bout du monde des ressemblances. C’est l’un de mes 5 endroits favoris pour admirer le coucher du soleil de la ville. Sa terrasse offre une superbe vue sur Montréal ainsi que sur les Laurentides. Nous avons l’impression de ne pas voir l’horizon. Mais ce que j’apprécie beaucoup également, c’est l’immense orgue qui trône dans la pièce principale. Il est vraiment magnifique. Parfois il y a même des concerts qui sont organisés dans l’Oratoire Saint Joseph. Malgré le fait que ce soit un incontournable de MTL, je trouve qu’il n’y a pas trop de monde sur place. Nous ne sommes pas au milieu de pleins de touristes. Il y a également beaucoup de croyants qui effectuent des pèlerinages à l’Oratoire. L’Oratoire Saint-Joseph a une hauteur de 260 mètres, ce qui permet de le voir sans problème depuis l’avion, lorsque l’on arrive sur Montréal. En résumé, vous l’aurez compris, vous ne pouvez pas visiter Montréal sans passer par l’Oratoire Saint Joseph. Pour ceux qui ont un peu de temps il y a les jardins autour qui sont vraiment super beaux et apaisants.

Son article: Montreal, 10 visites incontournables et activités typiques


La Basilique Notre-Dame d’Ottawa (Ottawa, Canada) par Marie & Michaël de Entre 2 Escales:

Non, non, n’ajustez pas votre écran, vous avez bien lu : on ne vous parle pas ici de la Basilique Notre-Dame de Montréal bien connue des touristes, mais plutôt de sa petite sœur, la Basilique-cathédrale Notre-Dame d’Ottawa, située dans la capitale canadienne. Construite de 1841 à 1858, cette cathédrale est un réel joyau patrimonial et architectural. Si sa façade extérieure est plutôt ordinaire, une fois qu’on y met les pieds on comprend pourquoi il s’agit de l’un des secrets les mieux gardés d’Ottawa. À bien des égards, elle ressemble à sa consœur montréalaise : leurs plafonds en voûte parsemés de milliers d’étoiles semblent se répondre. Il faut dire que les deux basiliques ont été construites à la même époque. Mais détrompez-vous, ces deux basiliques qui portent le même nom sont loin d’être identiques. Comme on se trouve ici dans la capitale nationale du Canada, on retrouve un peu partout des symboles propres au pays. Les visiteurs les plus attentifs n’auront pas de mal à repérer les nombreuses feuilles d’érable qui font partie du décor. Mais ce qui nous a le plus étonnés, c’est le magnifique sanctuaire au style gothique. Le chef d’œuvre revient au chanoine Bouillon qui l’a réalisé avec l’aide d’une équipe d’artisans de la région. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’à la même époque, plusieurs d’entre eux travaillaient à l’ornementation du Parlement d’Ottawa. Ce qu’ils ont laissé derrière eux c’est un magnifique tableau devant lequel Michaël et moi aimons bien nous arrêter pour admirer le génie qui se cache derrière chaque détail. Bref, il s’agit d’un lieu peu connu des touristes comme des gens d’Ottawa, mais qui vaut certainement la peine d’être découvert.

Leur article: Randonnée panoramique à Ottawa


Temple Square (Salt Lake City, USA) par Maud & Xavier de Serial Pix:

A l’ouest des Etats-Unis, l’Utah est réputé pour abriter 5 parcs nationaux majeurs et pour avoir accueilli les JO d’Hiver 2002 à Salt Lake City, la capitale de l’Etat. Mais ce sont avant tout les Mormons qui font la célébrité de la ville. Les fidèles de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, le nom officiel de la religion mormone, suivent la doctrine établie par Joseph Smith en 1830 qui contredit la Bible tout en prétendant être la « seule véritable église sur terre ». Beaucoup de mystères entourent cette religion qui est considérée comme une secte en France, notamment en raison de l’obligation des fidèles de reverser 10% de leur revenu à l’Eglise. Sans parler de la pratique de la polygamie ou des mariages entre membres d’une même famille… C’est au terme d’un road trip de plusieurs semaines dans les parcs américains que nous avons donc découvert le Temple Square de Salt Like City, une immense esplanade où sont érigés les édifices religieux des Mormons. Au milieu du Square trône l’immense Temple, le plus grand de tous les bâtiments mormons existants. Le temple a été construit il y a moins de 115 ans dans un style néo-gothique et la première pierre de grès a été posée par Brigham Young, le successeur du fondateur du mouvement. Aucune croix n’orne le sommet du temple car les Mormons voient le Christ comme ressuscité et vivant. La flèche est en revanche parée de l’ange Moroni soufflant dans une trompette, un personnage du Livre de Mormon qui proclame l’Évangile éternel aux habitants de la terre.  Nous n’avons pas visité le Temple car l’accès est interdit aux non-Mormons. Nous avons toutefois été fascinés par la ferveur des croyants venus du monde entier et qui se pressent au Square chaque jour. Les non-Mormons peuvent découvrir les autres monuments du Square, mais il faut parfois être accompagné d’un missionnaire de l’Eglise, ce qui est un peu déroutant.


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La Cathédrale Saint-Patrick (New York City, USA) par Eloïse & Luke de L’œil d’Eos:

Lorsque l’on se promène dans les rues de New York on s’attend à perdre notre regard sur l’immensité des buildings. Constructions plus ou moins récentes, maîtrisant la verticalité sans fin avec un charme certain. On s’attend à perdre nos repères au milieu de cette élévation qui semble monnaie courante à Manhattan. On s’attend à du brut, du béton, de l’acier. Et puis au court de l’exploration, certaines surprises nous frappent. Perdue au milieu de la frénésie de la 5ème avenue, à quelques pas du Rockfeiller Center, se trouve la cathédrale Saint Patrick. C’est l’église de l’archidiocèse de New York. Son style néogothique dénote au milieu des tours qui lui tiennent compagnie. L’extérieur vous charme, on ne peut s’empêcher de l’observer, les taxis jaunes filant à toute allure, ne prêtant plus attention à elle. Heureusement, elle reste encore sous les feux des projecteurs, lors d’un passage à New York c’est monnaie courante que d’aller lui rendre visite. Surtout ne manquez pas son intérieur, il finira de vous convaincre que ce monument religieux n’a pas à rougir face à ses concurrents. Sa grandeur vous laissera sans voix et sa décoration saura vous émerveiller. Une légende discrète qui marque les esprits par son caractère.

Leur article: 10 incontournables pour une première fois à New York


Chapel of the Holy Cross (Sedona, USA) par Charlotte de Les Aventures de la Tribu de Chacha:

Sedona et ses montagnes rouges, dans les mesas environnantes se trouve une toute petite église. On y vient du monde entier la voir, ou s’y recueillir (même si je n’ai vu personne vraiment prendre le temps de le faire). De l’extérieur, The Chapel of the Holy Cross n’est rien d’autre qu’un bloc de béton. De construction assez récente, elle est l’œuvre de l’architecte Marguerite Brunswig Staude et fût achevée en 1956. Toute la beauté de The Chapel of the Holy Cross est à l’intérieur. Quelques bancs, de nombreuses bougies, un hôtel mais c’est surtout le fond vitré qui attire l’attention du pèlerin (ou touriste) de passage. On peut y voir toute la vallée. L’intérieur de The Chapel of the Holy Cross est illuminée par le soleil qui perce les vitraux, ce qui donne à l’ensemble une atmosphère assez sereine. La visite se fait assez rapidement, mais cependant on prendra son temps pour s’imprégner du lieu. En redescendant vers le parking, on n’oubliera pas de faire un vœux en jetant quelques pièces sur le sous bassement de Chapel of the Holy Cross.

Son article: Comment préparer son roadtrip dans l’Ouest Américain?


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L’église catholique de Saint-Martin de Tours (Saint Martinville, USA) par Kelly de Lily’s Road:

Août 2011, me revoilà sur la route, cette fois-ci avec ma maman et son club de danse country, pour un voyage organisé en bus, du Tennessee à la Louisiane. Si à l’origine je n’étais pas vraiment enchantée pas cette forme d’aventure, je dois finalement admettre que ce road-trip américain a été une grande découverte : de nombreuses visites, une nuit chez l’habitant pour s’imprégner de la culture locale et beaucoup de danse 🙂 Moi qui n’y connaissait rien, ni à la country, ni à l’histoire acadienne, je suis rentrée avec un pied légèrement plus aguerri et une connaissance accrue du passé de cette région… Je me souviens être arrivée à Saint Martinville, en Louisiane, un dimanche matin. Plongées dans une ville marquée par l’histoire (de l’Acadie et de la colonisation française), nous errons dans les rues, apercevant, çà et là, le bayou Teche qui longe la municipalité. Toujours considérée comme la vraie capitale du pays cajun, les habitants sont très attachés à leurs racines francophones et perpétuent la tradition en conservant une langue qui ressemble étrangement au français. Nos déambulations nous emmènent au cœur de la ville où siège le square Saint-Martin, un grand parc où s’érige l’église Saint-Martin de Tours, la plus ancienne paroisse catholique du sud-ouest de l’état, ainsi que quelques monuments historiques dont un dédié aux miliciens de la commune. C’est dimanche matin, l’occasion, pour ceux qui le désirent, de participer à une messe gospel. Je suis réticente à l’idée de débarquer avec un groupe de 47 « blancs » dans ce lieu de culte, mais notre guide local, Ginnie, nous assure que le prêtre se fait une joie de nous recevoir. Je me décide donc à participer, ce que je ne regretterai pas. Le gospel est réalisé par des enfants. L’ambiance qui s’en dégage est vraiment différente de celle communiquée par les adultes entendus à Harlem un et demi auparavant, mais l’émotion est tout de même au rendez-vous ! À refaire sans modération !


La Cathédrale de la Vierge Marie de l’Immaculée Conception (La Havane, Cuba) par Charlotte & M. de Traces de Voyages:

Classée à l’UNESCO, de style baroque et construite au 18ème siècle, la Cathédrale de la Vierge Marie de l’Immaculée Conception située dans la vieille ville de La Havane est une des plus anciennes d’Amérique. Elle a été pensée par l’architecte italien Francesco Borromini et érigée sous les ordres de l’évêque de Salamanque. A l’extérieur, le bâtiment est assez imposant, jetant son ombre sur la place portant son nom. Une très belle façade vous invite à entrer, mais les marches pour y accéder témoignent de la misère de nombreux mendiants attendant qu’une âme charitable daigne les aider. Une fois à l’intérieur, aucune décoration particulière n’attire votre regard, la pierre blanche et les lustres en pampilles de verre soulignent le style néo-classique épuré. Il faut savoir que la nef centrale abritait jusqu’en 1898 (date de l’indépendance de Cuba) un monument funéraire dédié à Christophe Colomb, aujourd’hui rapatrié à Séville. Si le reste de la Cathédrale est assez simple, en son cœur, l’autel est un vrai bijou : une sublime sculpture de marbre de Carrace incrustée d’or, d’argent et d’onyx par l’italien Bianchini qui a également réalisé le tabernacle. Si vous passez par La Havane, ne manquez pas ce lieu chargé d’histoire, témoin de la construction de la ville à l’époque coloniale.

Notre article: https://tracesdevoyages.com/2017/05/14/escapades-cuba/


L’Eglise El Rosario (San Salvador, Salvador) par Stéphane de La Page à Pageau:

L’Amérique latine regorge d’églises catholiques. Plusieurs ressemblent à de véritables oeuvres d’art; par exemple, j’aurais pu présenter les extraordinaires églises du sud du Mexique, comme la Iglesia de Santa Maria Tonantzintla et le Templo de San Francisco Acatepec, toutes deux à Cholula. Ou j’aurais pu écrire sur la majestueuse cathédrale de sel de Zipaquirá, en Colombie. J’ai plutôt choisi de parler de l’église El Rosario, à San Salvador, au Salvador. Conçue par l’architecte et sculpteur salvadorien Rubén Martínez Bulnes, elle a été complétée en 1971.De l’extérieur, elle ressemble à un abri antinucléaire qui aurait été déterré contre son gré, ou à une expérience d’architecture néo-post-industrielle qui aurait mal tourné. Par contre, une fois à l’intérieur, on ne peut qu’être étonné par la configuration atypique de l’édifice: pas de transept, pas de dôme, pas d’ornements criards. Des bancs, un autel et c’est pas mal tout. Une telle sobriété contribue à renforcer le caractère unique de ce bâtiment religieux. Ses vitraux constituent toutefois la meilleure raison d’y aller. Ils confèrent à l’église tout son charme. L’idéal est de s’y rendre en fin de journée, quand les rayons du soleil couchant traversent les motifs vitreux. Les couleurs chatoyantes drapent alors les lieux d’un surréel arc-en-ciel. J’ai beau avoir été élevé dans la foi catholique, je ne suis pas pratiquant. Je dois cependant avouer que j’ai été touché par une beauté aussi nue. L’église El Rosario devrait ainsi émouvoir même les églisophiles les plus blasés.

Son article: 21 notes sur le Salvador


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L’Eglise d’Orosi (Orosi, Costa Rica) par Lauriane de Je Suis Partie Voyager:

Le Costa Rica est un fervent pays catholique où toutes les villes principales ont de grandes églises. Mais ce qui est le plus frappant est, comme dans de nombreux pays d’Amérique latine, l’implication et la foi de la population. Descendue du bus dans une petite vallée du centre du pays, je m’apprête à entamer une randonnée toute tournée vers la nature quand je tombe sur un groupe d’enfants qui s’affaire à l’entrée d’une modeste église de pierres blanches. Posée dans un fond montagneux sur une prairie verdoyante et encadrée de palmiers, elle a beau être petite, elle n’en est pas moins très jolie. J’apprends qu’elle est classée au patrimoine national du Costa Rica car elle fut édifiée à l’époque coloniale. Dans cette campagne se trouve donc un des bâtiments les plus anciens du pays ! Les enfants décorent l’entrée de l’église en vue d’un mariage et déposent des guirlandes blanches et des ballons. À l’intérieur, l’office a lieu, les bancs sont tous occupés, les gens debout à l’arrière et la porte est laissée ouverte pour les visiteurs indélicats comme nous. Par rapport à nos églises françaises, c’est très impressionnant, surtout dans une telle campagne. N’y a-t-il pas plus grand édifice religieux que l’ensemble des petites églises et de la foi de tous ses fidèles ? En tout cas malgré leur taille, les petites églises du Costa Rica comme celle d’Orosi ne manquent pas de grandeur de foi !

Son article: Costa Rica


Sanctuaire du Bon Jésus de Matosinhos (Congonhas, Brésil) par Emily de Travel and Film:

L’église de Congonhas est appelée Sanctuaire du Bon Jésus de Matosinhos. Elle se trouve donc à Congonhas, une petite ville de l’état du Minas Gerais au Brésil. Cet état est bien connu pour ses cités coloniales et ses superbes églises, avec notamment les œuvres d’Aleijadinho. L’église du Bon Jésus est son plus grand chef-d’œuvre grâce aux statues des 12 apôtres réalisées par l’artiste en pierre-savon, la pierre locale. En contrebas de l’église, il y a aussi sept chapelles avec des statues représentant la vie du Christ, tout est de lui. Aleijadinho, de son vrai nom Antônio Francisco Lisboa était un grand artiste baroque du XVIIIème siècle, le plus grand artiste brésilien de cette époque.  L’église est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1985. L’intérieur est actuellement en rénovation et pourra donc être apprécié au mieux quand les travaux seront finis mais on peut tout de même voir une partie à l’intérieur avec de belles peintures. Lors d’un voyage au Brésil, je vous conseille fortement de visiter les villes coloniales du Minas Gerais et d’admirer les églises et œuvres d’Aleijadinho.


Eglises de Chiloé (Chiloé, Chili) par Céline de Entre Ici et Là-bas:

Au sud-ouest du Chili, l’archipel de Chiloé est constitué de 40 îlots dont 36 sont habités. L’île principale, grande comme la Corse, est accessible en ferry depuis le continent via le canal de Chacao. Chiloé, dont le nom vient du mot « huilliche » (en indien Mapuche) signifiant « terre des mouettes », représente vraiment un monde à part au Chili. Sur cette île côtière isolée commence ou se termine, la Panaméricaine, seule route asphaltée de l’île. On traverse tour à tour des prairies et des bocages, puis une forêt primaire quasi tropicale jusqu’à la rencontre avec l’océan Pacifique déchaîné. Tout le reste de l’île n’est que chemins de terre… L’île a conservé une forte identité, née de son isolement et du métissage entre les Espagnols et les indigènes. Cette culture unique se retrouve dans l’architecture de l’île… L’isolement et l’absence de matériaux ont donné à Chiloé son architecture en bois caractéristique. Evangélisés par les Jésuites, puis par les Franciscains, les indigènes ont construit, selon leurs techniques – issues de la construction navale – de remarquables églises en bois. Elles ont d’ailleurs souvent été érigées sur des sites dédiés aux anciennes pratiques spirituelles locales… Très souvent, leurs façades sont couvertes de tuiles en bois de cyprès de Patagonie de plusieurs formes, finement travaillées et assemblées. Quant aux toits, ils sont également en bois ! Ces édifices remarquables ont été conçus pour résister au climat océanique humide et pluvieux de l’archipel. Elles se trouvent souvent près du rivage et construites sur des collines, pour éviter d’être inondées pendant les périodes de fortes pluies. Leur côté nord est protégé contre les tempêtes. Soixante églises de l’archipel correspondent à l’école chilote d’architecture religieuse en bois et seize d’entre-elles sont classées monuments nationaux et inscrites au Patrimoine de l’humanité. Et n’allez surtout pas imaginer qu’à cause de leur « grand âge », ces églises n’ont pas conservé leur authenticité. Elles servent toujours de lieux de prière et font l’objet d’un entretien sourcilleux de la part des communautés qui les utilisent. Se mêlant au catholicisme, les croyances traditionnelles restent bien vivantes encore aujourd’hui et on trouve très souvent des représentations de la mythologie chilote à l’intérieur des églises: bateau fantôme, sirène chilote, gnomes, sorciers… Ainsi on se presse de faire baptiser son fil aîné si l’on ne veut pas qu’il soit transformé en Invunche, monstrueux et dangereux garde de la grotte des brujos…

Son article: Chiloe


Et vous, quels sont vos monuments religieux préférés en Amérique?


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