Article collaboratif: Les plus beaux monuments religieux à travers le monde: l’Afrique & le Moyen-Orient, par 14 blogueurs voyage
Parce que la religion a toujours eu une place importante dans l’histoire et l’architecture du monde entier, et que nous ne cesserons jamais de nous émerveiller devant la beauté de ces bâtiments… Découvrez notre série d’articles collaboratifs sur les plus beaux monument religieux à travers le monde et c’est en Afrique & au Moyen-Orient que 14 blogueurs voyages (dont nous) vous emmènent aujourd’hui découvrir leurs coups de cœur.
L’Eglise de Saint-Sauveur-In-Chora (Istanbul, Turquie) par Hélène & Paule-Elise de 1916 kilomètres:
C’était au mois de février, on sortait d’une visite au palais de Topkapı dans le vent et le froid, il pleuvait et on s’est dit : on fait quoi maintenant ? Il nous fallait impérativement un endroit abrité ! Bien sûr on avait déjà vu Sainte-Sophie et la Mosquée bleue, alors on feuillette le guide et on tombe sur le descriptif élogieux de cette église : Saint-Sauveur-in-Chora. C’est un peu loin mais tant pis. On hèle un taxi et on y va. L’église est très calme en cette fin de de journée, cachée comme un trésor dans un quartier où subsistent quelques maisons en bois traditionnelles. Elle est petite mais recèle un ensemble de fresques et de mosaïques vraiment extraordinaire ! Le guide ne mentait pas. Les plafonds et les voûtes sont couverts de scènes religieuses de style byzantin (of course) : des visages longs et graves auréolés de petits carreaux dorés, des éléments végétaux et animaux finement ciselés, des ornements géométriques, des couleurs qui réchauffent cette journée d’hiver. Le bâtiment qui existe maintenant date du 14ème siècle mais une église se trouvait là dès le 5ème siècle. A l’époque elle était située juste à l’extérieur de la ville et c’est ce qui expliquerait son nom : « Chora » signifie « dans la campagne ». Elle est transformée en mosquée durant la période ottomane mais les fresques et mosaïques sont simplement recouvertes de chaux, ce qui permet de les redécouvrir au 20ème siècle et de les restaurer. Après la visite, un petit café s’impose sur la jolie place attenante, pour savourer cette belle visite et l’impression d’avoir découvert un joyau (un peu) secret.
La Mosquée de Sultanahmet (Istanbul, Turquie) par Alexis de Le Petit Explorateur:
Quand j’ai visité Istanbul pour la première fois, je n’avais jamais mis les pieds dans une mosquée. Celle de Sultanahmet, au cœur historique de la ville, a été la première d’une longue liste. J’ai toujours aimé visiter les lieux de culte, il y a cette atmosphère si particulière qui se dégage de chaque recoin, de chaque vitrail ou de chaque mosaïque, l’ambiance y est sereine. On a l’impression que, une fois franchies les portes, le bruit et le tumulte de la ville est loin, très loin. On se sent enveloppé par un je-ne-sais-quoi qui nous apaise. J’ai été complètement bluffé par Sultanahmet dont l’intérieur fait de porcelaine d’Iznik, aux teintes bleutées, lui a valu le surnom de « mosquée bleue ». C’est, avec Sainte-Sophie (la basilique devenue mosquée puis musée qui lui fait face), un des monuments les plus emblématiques et incontournables de la ville. Istanbul est pleine de superbes mosquées et Sultanahmet est un joyau ! J’aime m’asseoir dans la petite cour et regarder les gens faire leurs ablutions puis, une fois à l’intérieur, m’inspirer de ce lieu si calme et relaxant. Architecturalement, c’est une des rares mosquées de la ville (voire la seule) à n’avoir non pas 4 mais 6 minarets. En plus, c’est irrésistible d’assister à l’appel du muezzin tout en mangeant un simit…
Son article: Istanbul en BD!
La Mosquée Nasir Ol Molk (Shiraz, Iran) par Pauline de Graine de Voyageuse:
C’est à Shiraz en Iran que j’ai découvert la plus belle mosquée qu’il m’est été donné de voir jusqu’à présent : Nasir-Ol-Molk. La chaleur de l’Iran au mois d’août avait pourtant eu raison de moi et c’est en petite forme que je suis arrivée à Shiraz. Heureusement, ma guide a su trouver le bon remède pour me remettre sur pied. La vue depuis l’extérieur ne promettait pourtant rien d’extraordinaire. Coincée entre des bâtiments usés, couverts de bouts d’affiches décollées, seules les mosaïques bleues, roses et jaunes laissaient présager une petite perle. Lorsque je suis entrée dans cette mosquée, j’ai été à la fois apaisée et émerveillée par toutes ces couleurs, cette fraicheur, cette beauté. Ce n’est pas un hasard si elle m’a emmené là en premier. Les rayons du soleil qui traversent les vitraux se transforment en explosion de couleurs au petit matin. Un spectacle à ne pas rater. Mais ce n’est pas tout… L’architecture et la précision des détails sur les colonnes, les voûtes et les mosaïques rendent également les lieux magiques ! On surnomme cette mosquée « La mosquée rose » en raison de la couleur de ses mosaïques. Mais on pourrait l’appeler la mosquée multicolore tant les couleurs sont nombreuses. Un réel plaisir pour les yeux !
Son article: Iran: Shiraz, la romantique
La Grande Mosque d’Isfahan (Isfahan, Iran) par Houda de The Moroccan Nomad:
La grande mosquée d’Isfahan, appelée aussi la mosquée du vendredi, pour la différencier de la mosquée du Shah, est un site immanquable à Isfahan en particulier et en Iran en général. Sa construction avait commencé avec la dynastie des Omayyad vers 771 mais a continué pendant presque un millénaire. Omayyad, Abbasides, Seldjoukides, Qadjars, Safavides…chacune des dynasties qui se sont succédé sur la Perse, chaque culture qui a imprégné l’histoire persane, a ajouté quelques pierres à l’édifice. Elles ont toutes contribué à ériger ce qui est aujourd’hui un ensemble architectural complexe et déroutant mais époustouflant de beauté. A elle seule, cette mosquée, aujourd’hui patrimoine mondiale de l’Unesco, est un livre à ciel ouvert d’Histoire iranienne. Le plan de la mosquée contraste profondément ceci dit avec l’architecture islamique en général. C’est un plan cruciforme à 4 Iwans – ces grandes chambres élancées sur les 4 murs de la cours – inspiré de l’architecture du Khorasan d’avant l’Islam. Une mosquée qui ressemble donc profondément à l’Iran. Que différentes civilisations laissent leurs empreintes sur la culture du pays, il n’empêche que les fondements, les bases, ce qui survit inlassablement au temps…est profondément persan. Aujourd’hui lorsqu’on visite la Mosquée du Vendredi, on passe nécessairement par le Bazar d’Isfahan. On s’imprègne des senteurs, de ce tohu-bohu caractéristique des bazars, des va-et-viens incessant des visiteurs et vendeurs ambulants… On est emporté par la frénésie de la vie actuelle, avant de se retrouver subitement devant la majesté des traces laissées par l’Histoire et tous ces artisans qu’elle a tendance à oublier. Des artisans qui ont laissé une partie de leur âme marquée sur les infimes petits détails d’un monument grandiose et intriguant, à l’image de la perse elle-même.
Son article:Voyager en Iran: ce qu’il faut savoir pour une expérience réussie
La Mosquée Abu Derwish (Amman, Jordanie) par Tiphaine & Nicolas de On s’arrache:
C’est au détour d’une balade dans Amman que je suis tombée sur la Mosquée Abu Darwish. Située au sommet d’une colline, disons qu’elle se mérite. Au sud de la ville basse, elle se reconnait entre mille. Rayée de blanc et de noir, elle dénote dans le paysage alentour de la capitale jordanienne et ce pour notre plus grand plaisir. Les non-musulmans n’étant pas autorisé à entrer, j’ai juste pu l’observer de loin. Le souvenir n’en n’est pas moins bon pour autant. Je garde en mémoire des gens souriants, des enfants courant et jouant devant la mosquée et des arbres permettant de s’abriter de la chaleur écrasante de ce mois d’Août. Construite en 1961 par la communauté circassienne, elle mérite le coup d’œil si vous passez par Amman. Moins connue que sa consœur la Mosquée Bleue à Amman (en travaux quand j’y étais), la Mosquée Abu Darwish est reconnaissable entre mille et est très originale. Aventurez-vous dans les ruelles montantes d’Amman pour partir à sa découverte !
Leur article: La Jordanie, le jour où j’ai ouvert les yeux
La Mosquée de Jumeirah (Dubai, Emirats Arabes Unis) par Myriam de Mymy Road Trip:
Une ville du Moyen-Orient comme Dubaï ne manque pas de lieux de culte musulmans. Cependant, il faut savoir que la mosquée de Jumeirah est la seule mosquée de Dubaï ouverte aux non-musulmans. C’est pourquoi la plupart des touristes ne connaissent que celle-ci. Les visites sont donc autorisées mais uniquement lors d’une visite guidée (6 fois par semaine à 10h). Pour pouvoir accéder à l’intérieur, il faudra évidemment des vêtements qui recouvrent le corps et les femmes devront mettre un foulard (Si jamais vous avez oublié, ne vous inquiétez pas la mosquée vous en prêtera un). Je n’avais jamais été dans un pays musulman avant Dubaï, alors je dois dire que la mosquée m’a vraiment paru de l’extérieur grandiose et majestueuse. C’est un vrai bijou architectural avec ses deux imposants minarets. Elle a été construite en pierre blanche entre 1975 et 1978. A l’intérieur, il nous est seulement permis de visiter la salle de prière qui est beaucoup moins fastueuse que l’extérieur. Je dois reconnaitre que c’est même un peu décevant. Pendant 1h15 on vous expliquera comment est appréhendée la religion par les émirats. Si on cherche à en savoir plus sur l’Islam c’est un bon endroit pour nous ouvrir l’esprit. Dernier conseil, si vous en avez l’occasion pensez à vous rendre devant la mosquée la nuit tombante. Il parait qu’avec les éclairages, elle est encore plus belle…
Son article: Le vieux Dubaï et les traditions du monde arabe
La Grande Mosquée Cheikh Zayed (Abu Dhabi, Emirats Arabes Unis) par Eve de Nos Racines sur 4 Continents:
Au cours de notre expatriation de trois années aux Émirats Arabes Unis, nous avons eu l’occasion de faire de nombreux voyages au Moyen-Orient. Des sept Émirats à la Jordanie, en passant par Oman et le Qatar, nous avons visité plusieurs mosquées. Malgré toutes ces découvertes, c’est sans aucun doute la Grande Mosquée Cheikh Zayed qui nous a le plus émerveillés. Située à Abu Dhabi, cette mosquée est la plus grande des Émirats et elle peut accueillir jusqu’à 40 000 fidèles. Elle se compose de marbre, d’or, de pierres semi-précieuses, de cristal et de céramique. De l’extérieur, c’est son imposante structure blanche qui attire tout de suite le regard des visiteurs. On accède ensuite à la cour intérieure avec le souffle coupé tellement l’endroit est parfait : dômes et colonnes blanches, avec quelques accents d’or et de magnifiques détails architecturaux. L’émerveillement est à son comble une fois à l’intérieur, avec des lustres en plaqué or 24 carats et le plus grand tapis tissé à la main au monde. Nous avons visité cette mosquée à de nombreuses reprises et à différentes périodes de la journée, mais c’est au coucher du soleil que sa beauté atteint son paroxysme. Entourée de bassins qui réfléchissent la lumière, ses éléments dorés scintillent, alors que son blanc immaculé offre un contraste saisissant avec le ciel qui s’assombrit tranquillement. Une véritable merveille!
Ses articles sur Abu Dhabi: Abu Dhabi
La Grande Mosquée du Sultant Qaboos (Mascate, Sultanat d’Oman) par Claire de ZigZag Voyages:
La Grande Mosquée du Sultan Qaboos à Mascate (la capitale du Sultanat d’Oman) est une construction d’architecture islamique, cadeau du Sultan à la Nation. Elle fut bâtie à la fin du 20ème siècle pendant 6 ans. L’imposant bâtiment peut maintenant accueillir jusqu’à 20000 fidèles dans la salle de prière principale. De l’extérieur, on découvre la mosquée en traversant les jardins qui permettent une transition entre l’agitation de la ville et le calme du site religieux. Le couloir extérieur en arcades est décoré de magnifiques mosaïques colorées toutes plus belles les unes que les autres. Au centre, se dresse le plus haut des minarets qui dépassent 90 mètres de hauteur. Puis en marchant vers le cœur de la mosquée, on découvre le délicat travaille du marbre blanc avec les perspectives des arches et des sculptures creusées dans la pierre simples et élégantes. A l’intérieur, la grande salle de prière est impressionnante du sol au plafond de part son décor général mais aussi ses 2 principaux éléments : le tapis de 21 tonnes a été tissé à la main en Iran et amené en 85 morceaux. C’est le 2ème plus grand au monde. Et le chandelier central est haut de 8 mètres de haut et comprend plus de 1100 bulbes et 600000 cristaux. La Grande mosquée est devenue un lieu incontournable du Sultanat d’Oman.
Son article: Grande Mosquee du Sultan Qaboos à Mascate, Oman
La Mosquée Al Azhar (Le Caire, Egypte) par Aurélien de Voyage Way:
Fondée en 970, la mosquée Al Azhar est l’une des plus anciennes mosquées du Caire (et d’Egypte). C’est aussi une université, une des plus anciennes encore active au monde avec la célèbre Quaraouiyine de Fès (Maroc). Même s’il n’y a pas d’autorité clairement définie au sein de l’Islam, la mosquée Al Azhar est souvent considérée comme la parole la plus écoutée au sein de l’islam sunnite à travers le monde. La mosquée Al Azhar se situe en plein cœur du Caire, à deux pas du célèbre souq de Khan el Khalili. Cette mosquée joue un rôle très important sur la représentation de l’Islam en Egypte et c’est un lieu de culte très fréquenté. A tout moment dans la journée, de nombreux fidèles se trouvent dans la mosquée, pour prier, pour méditer ou pour étudier le Coran. Au Caire, c’est clairement dans cette mosquée que l’on ressent le plus la ferveur religieuse. Peut-être avec la mosquée voisine, la mosquée Hussein qui abrite la tête d’Hussein. Un des hauts lieux saints d’Egypte. Concernant son architecture, on considère souvent que la mosquée Al Azhar est de style fatimide (nom provenant de la dynastie qui régnait sur l’Egypte à l’époque de sa construction).
Son article: Visiter le Caire
La Mosquée Hassan II (Casablanca, Maroc) par Nadia & Mike de Lovetrotters:
Ce ne sont pas les mosquées qui manquent au Maroc mais la mosquée Hassan II à Casablanca sort complètement du lot. Nous avons été totalement impressionnés par cet ouvrage architectural qui expose le meilleur de l’artisanat arabo-andalous. Le mosquée Hassan II est édifiée sur l’eau comme pour défier la houle et les vagues déchaînées de l’océan Atlantique qui se fracassent sur ses gigantesques fondations. Son minaret de 210 mètres, le plus haut au monde, recouvert de marbre entièrement ciselé, domine la corniche, et un rayon laser installé tout en haut pointe à 30km dans l’océan vers la Mecque. Si l’extérieur est impressionant, les ornements de l’intérieur d’une noblesse et d’une finesse indescriptible nous laissent sans mots. 3300 artisans et plus de 30 000 ouvriers ont œuvrés à créer ce joyau d’art marocain, et ça se voit. D’énormes portes en titane et en laiton accueillent les visiteurs. Tous les murs sont tapissés de zelliges polychromes de différentes compositions géométriques. De gigantesques lustres en verre de Murano descendent des plafonds hauts comme des immeubles ornés eux-mêmes d’arabesques en plâtre ciselé et en bois sculptés. 124 fontaines et vasques en marbre permettent aux fidèles de faire leurs ablutions. L’appel à la prière donne des frissons. La mosquée Hassan II est sans aucun doute une visite incontournable, mais attention, étant un lieu de culte actif, les visites pour les touristes se font uniquement à des heures précises en dehors des heures de la prière accompagnées d’un guide.
Leur article: Voyage au Maroc
La Grande Mosquée de Touba (Touba, Sénégal) par Angélique & Philéas de FoguEscales:
Autant être honnête : avant de partir vivre à Kaolack au Sénégal début 1994 avec Philéas (mon Homme qui allait y accomplir ses 16 mois de Coopération du Service National), ni lui ni moi n’avions jamais entendu parler de TOUBA et de sa Grande Mosquée construite entre 1932 et 1963 avec les seuls dons des fidèles. Pourtant, cette mosquée en impose : elle compte parmi les plus grandes d’Afrique, avec près de 9 000 m2 de superficie pour une capacité d’accueil de plusieurs milliers de personnes. A l’origine, elle avait cinq minarets, dont l’un, culminant à presque 87 mètres, est le plus haut d’Afrique de l’Ouest. Nous ignorions donc tout de cette ville mystique jusqu’à ce que nous découvrions son existence de manière totalement improbable… par une pénurie générale de poulets ! « Tous les poulets ont été achetés pour faire des offrandes » nous expliquait-on le lendemain dans un Kaolack en arrêt sur image, avec tous ses commerces fermés. Sur les routes circulaient des camions dont les énormes bennes étaient remplies de sénégalais entassés les uns contre les autres. Cette impressionnante migration est le Grand Magal, le pèlerinage annuel de près de deux millions de Mourides convergeant vers leur ville Sainte : TOUBA et sa Grande Mosquée. Pour visiter la mosquée, un guide accompagnateur est obligatoire. On doit se déchausser mais malgré les 40° ambiants, les pavés de marbre de l’immense parvis restent frais et on ne s’y brûle pas les pieds. La mosquée titanesque est magnifique. Les mausolées (interdits aux non-musulmans) sont ornés de marbre de Carrare et de feuilles d’or. La fontaine d’eau bénite est désormais inaccessible. La Grande Mosquée est en perpétuelle évolution. Il ne me reste plus qu’à y retourner pour constater combien elle s’est embellie depuis ma dernière visite…
Leur article: La Grande Mosquée de Touba, ville Sainte de la confrérie des Mourides au Sénégal
La Basilique Notre-Dame de la Paix (Yamoussoukro, Côte d’Ivoire) par Emmanuelle de Hèdilya:
On l’appelle à juste titre la « Basilique de la savane« , c’est le plus grand et le plus haut édifice religieux chrétien d’Afrique (voir du monde dit le Guinness) et le résultat est à la démesure somptuaire de son commanditaire (Houphouët-Boigny). Inauguré par le Pape Jean-Paul II en 1990, elle s’élève, pour le moins étrangement gigantesque, sous le ciel ivoirien. C’est un lieu extravagant, excessif, absolument dithyrambique, totalement anachronique, comme retiré de toute réalité, plus pompeux que spirituel. C’est pourtant un lieu de pèlerinage qui peut accueillir jusqu’à 18 000 personnes à l’intérieur, et 30 000 autres sur son vaste parvis, … mais qui n’en a jamais vu autant, et j’étais quasi la seule « pénitente » le jour où, toute mécréante que je suis, je l‘ai visité écrasée de grandiloquence, de chaleur et d’humidité. A l’intérieur (climatisé !) les jeux de lumières à travers les vitraux sont magnifiques mais difficile de dire que cet édifice est beau malgré sa superbe : il est certes remarquable, impressionnant voir sensationnel, mais sans réel charme. C’est son incongruité qui subjugue, son insolence qui fascine. Quoiqu’il en soit et qu’on en pense c’est en tout cas un sanctuaire à ne pas manquer si d’aventure (et quelle aventure !) on passe dans ce coin loin de tout.
Son article: À Yamoussoukro, fais comme les romains
La Grande Mosquée de Bobo-Dioulasso (Bobo-Dioulasso, Burkina-Faso) par Kelly de Lily’s Road:
Été 2007, mon premier long voyage… un voyage humanitaire au Burkina Faso pour construire une école, … une claque culturelle qui m’a changée à jamais ! Si mon quotidien en pleine brousse, dans le petit village de Poun où les enfants n’avaient jamais vu de « Nassaras » m’apprenait à vivre sans le consumérisme de la vie moderne européenne, mes week-ends à Koudougou, eux, se passaient dans un confort relatif avec électricité et eau courante. Parfois, j’assistais même aux cérémonies catholiques auxquelles mes hôtes participaient. Pourtant au Burkina, c’est l’islam qui est la religion majoritaire, ce que je ne tarderai pas à découvrir lors de ma semaine de « vacances » dans le sud-ouest : direction Bobo-Dioulasso, la capitale économique du pays. Au gré de mes pérégrinations dans le centre du quartier historique, entre vendeurs de bananes et de chenilles grillées, je déboule sur une grande place accueillant le plus ancien monument religieux encore en fonction : la grande mosquée de Bobo-Dioulasso. Je reste sans voix devant cette architecture de type soudanaise. Si j’avais testé les échafaudages burkinabés sur le chantier de l’école, j’ai peine à réaliser que les morceaux de bois sortant de l’édifice ont servi pour la construction et sont toujours utilisés pour les rénovations… Non cimentés, il suffit de les retirer et de les remplacer en cas de dégradation ! Construite en latérite, argile et beurre de karité au cours des années 1870, son achèvement a pris une dizaine d’années. Ses deux minarets sont impressionnants par leur taille et on ne peut s’empêcher d’y remarquer les haut-parleurs pour l’appel à la prière. On observe aussi des œufs d’autruche au sommet de chaque pilier, symbole de protection pour certains, simples objets de décoration pour d’autres. À l’intérieur, les couloirs se croisent formant un véritable damier. Pour sûr, c’est un incontournable de la ville !
Crédit photo: Charline Lecellier
Le Temple Shri Maha Badra Karli (Saint-Pierre, La Réunion) par Charlotte & M. de Traces de Voyages:
Sur l’Île de La Réunion, se trouve une population d’origine Indienne non Musulmane appelée les Malbars ou Tamouls. Originaires du Sud de l’Inde, leur présence sur l’île remonte aux origines mêmes du peuplement lorsque des jeunes femmes indo-portugaises furent envoyées par la Compagnie des Indes Orientales pour les colons européens déjà installés. De nombreux esclaves indiens furent par la suite amenés sur l’Île jusqu’à l’abolition de la traite. Aujourd’hui, on retrouve de nombreux temples sur l’île, lieux de culte pour cette population qui représente une grande partie des habitants. Très colorés, arborant de nombreuses sculptures de divinités, d’hommes, d’animaux et de plantes, on les repères de loin tels des phares dans la nuit. L’extérieur est impressionnant et l’on pourrait passer des heures à regarder l’ornement du bâtiment, à l’intérieur, de grandes pièces vides à colonnes sont décorées par des peintures sur les murs représentants des divinités. On en compte une centaine sur l’île, principalement sur la côte nord-est mais aussi dans le sud autour de Saint-Louis. Ils sont ouverts au public à condition que l’on ne porte pas d’articles issus des animaux (tel le cuir) par principe d’Ahimsâ (concept de philosophie indienne de respect de la vie qui interdit la violence envers tout être vivant). Le Temple Shri Maha Badra Karli fut une très belle découverte, le premier temple Tamoul jamais visité pour Charlotte et un merveilleux souvenir.
Notre article: Escapades: La Réunion, l’île intense
Et vous, quels sont vos monuments religieux préférés en Afrique & Moyen-Orient?
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6 commentaires
Eve Pouliot
C’est chouette de lire l’ensemble. Il y a plusieurs lieux que nous avons visités et ça nous replonge dans de beaux souvenirs, avec un regard différent. Merci pour cette collaboration! 🙂
tracesdevoyages
Merci à vous pour votre participation, nous avons découvert de très beaux lieux dont nous ne soupçonnions même pas l’existence 🙂
grainedevoyageuse
Très chouette cet article. Je découvre de nouveaux monuments que j’ai très envie d’aller voir maintenant, c’est malin ! 😀
tracesdevoyages
ahah nous aussi ça nous fait le même effet 😉
Alexis - Le Petit Explorateur
Très chouette article qui donne envie de partir à la découverte de ces monuments 🙂 Merci pour cette agréable lecture 🙂
tracesdevoyages
Merci à toi d’avoir participé 😉